Sous le regard de META
Une artiste mexicaine, en Corèze
Que dire après les auteurs et les critiques d’art qui ont si bien parlé de META ?
Ses œuvres parcourent le monde et enrichissent des collections publiques et privées.
Vous ne regardez pas la peinture de META, c’est elle qui vous regarde.
Dés le premier instant vous avez le sentiment persistant de la connaitre depuis longtemps .
Elle a le pouvoir de nous relier à cette civilisation qui nous fascine des peuples indiens aux nouvelles de Juan Rulfo.
Vous voilà observé par ces regards essentiels.
Evidement vous pensez aux masques primitifs. Ils ont ce regard puissant qui nous observe depuis des lustres.
De FACES à DUENDE les deux séries que nous avons choisies dans l’oeuvre foisonnante de META il y a cet aller-retour entre abstraction et figuration.
L’artiste manie avec dextérité les couleurs des rubans mexicains qu’elle tressait au début de sa carrière, une œuvre de cette série a été acquise par le Centre National d’Art Plastiques (FNAC).
Je vis ici et là bas nous dit elle, à Paris son Montmartre d’adoption et à Troncones sur les plages du pacifique : « la suerte del artista ».
Aller et retour entre deux cultures, aller et retour entre deux formes d’expression… C’est bien ce lien qu’il nous fallait pour la Biennale de Marc La Tour entre les artistes français et mexicains.
Il nous fallait pour cette année du Mexique qui n’a pas encore eu lieu, établir un pont entre le Mexique et la France, trouver le lien entre nos peuples : la personnalité, la vie, l’œuvre ici et là bas, la présence irradiante de META, nous offre ce plaisir, et cette formidable opportunité.
La médiathèque Eric Rohmer à Tulle accueille cette artiste, architecte de formation, au même moment ou vous pourrez rencontrer sur notre territoire une sculptrice, deux sculpteurs mexicains, deux archéologues de Téotihuacan, après la grande exposition sur le Mexique ancien l’été dernier au Musée Jacques Chirac en Corrèze.
Faces, fases, META affectionne particulièrement peindre les visages en laissant libre cours à ses humeurs, son imaginaire fertile : portraits, sages, bandidos ou fases aux couleurs violentes, éclaboussures. Comment ne pas être aéré par la magie de ces masques ancestraux aux yeux incrustés de lumière. De l’au delà surgit la personnalité, l’énergie, la force intérieure de l’artiste qui a su filtrer et s’enrichir de l’essence de deux cultures.
Duende série récente n’est pas une autre face de META c’est elle, la femme qui puise au plus profond de ses origines espagnoles, indiennes et françaises, et fait jaillir couleurs et formes, figures et abstractions. Duende, terme intraduisible, sorte de démon intérieur, nous plonge dans sa peinture, nous y retrouvons la palette, les glissements, les effacements, la dualité, el pensamiento del artista.
Il faut savoir se fondre dans ces regards immémoriaux, s’immerger lentement dans les couleurs du pacifique.
Sous le regard de META…
Marc la Tour, Biennale Mexique 2013
Jacques Tramont, Président de l’association Fragments.
Exposition du 2 au 31 août 2013, vernissage le 2 août à 17h30 en présence de l’artiste à la médiathèque Eric Rohmer à Tulle.